Aidôs, la pudeur grecque = Aidôs, the greek sense of honour
Dans ses poèmes, Hésiode définit l'homme civilisé de façon positive, comme suit : « parce qu’ils découvrent qu’une société n’existe que fondée sur Diké ; la justice et sur Aidôs ; la retenue ( respect de soi et des autres).».
Il dit de même : «Némésis et Aedos, leurs beaux visages voilés de blanc, ne quitteront ce monde aux nombreux chemins que le jour où les hommes seront devenus complètement mauvais...»
L'Aedos (aidôs) signifie, notamment, le respect religieux et la honte qui retiennent les hommes de faire le mal et aussi le sentiment qu'un homme prospère doit éprouver en présence des infortunés - sentiment qui n'est pas fait de compassion mais de la conscience que cette différence entre lui-même et ces malheureux n'est pas méritée.
L'aidôs, la pudeur grecque, est le sens archaïque de l'honneur, mêlant honte, respect, égards, pitié, miséricorde, modestie, bienséance, loyauté, solidarité, civisme... Si l'aidôs préside au courroux vengeur d'Ulysse, c'est qu'elle doit libérer de l'hubris, la sauvagerie des humains séparés des dieux. Mais l'aidôs marque également la fin des hostilités, doit sceller la réconciliation, l'égalité et l'amitié. Elle participe en cela de l'esprit du don au sens maussien (don/contre-don) et de la démocratie, faite d'égalité, mais aussi d'émulation.
AEDOS (aidôs) is the Greek Goddess of modesty. She is the daughter of Prometheus, the Titan God of planning, and she acted as a conscience, to keep men from doing wrong. Aidos was often in the company of Nemesis, Goddess of retribution, who would punish those who failed to heed the guidance of Aidos. Her name, which means « modesty » is also seen as Aedos.
AIDOS (or Aedos) was the goddess (or daimona) spirit of modesty, reverence and respect. She was a companion of the goddess Nemesis. Aidos, as a quality, was that feeling of reverence or shame which restrains men from wrong; Nemesis was righteous indignation aroused by the sight of the wicked living in undeserved good fortune.
Il dit de même : «Némésis et Aedos, leurs beaux visages voilés de blanc, ne quitteront ce monde aux nombreux chemins que le jour où les hommes seront devenus complètement mauvais...»
L'Aedos (aidôs) signifie, notamment, le respect religieux et la honte qui retiennent les hommes de faire le mal et aussi le sentiment qu'un homme prospère doit éprouver en présence des infortunés - sentiment qui n'est pas fait de compassion mais de la conscience que cette différence entre lui-même et ces malheureux n'est pas méritée.
L'aidôs, la pudeur grecque, est le sens archaïque de l'honneur, mêlant honte, respect, égards, pitié, miséricorde, modestie, bienséance, loyauté, solidarité, civisme... Si l'aidôs préside au courroux vengeur d'Ulysse, c'est qu'elle doit libérer de l'hubris, la sauvagerie des humains séparés des dieux. Mais l'aidôs marque également la fin des hostilités, doit sceller la réconciliation, l'égalité et l'amitié. Elle participe en cela de l'esprit du don au sens maussien (don/contre-don) et de la démocratie, faite d'égalité, mais aussi d'émulation.
AEDOS (aidôs) is the Greek Goddess of modesty. She is the daughter of Prometheus, the Titan God of planning, and she acted as a conscience, to keep men from doing wrong. Aidos was often in the company of Nemesis, Goddess of retribution, who would punish those who failed to heed the guidance of Aidos. Her name, which means « modesty » is also seen as Aedos.
AIDOS (or Aedos) was the goddess (or daimona) spirit of modesty, reverence and respect. She was a companion of the goddess Nemesis. Aidos, as a quality, was that feeling of reverence or shame which restrains men from wrong; Nemesis was righteous indignation aroused by the sight of the wicked living in undeserved good fortune.
AIDOS is one of the most crucial terms in Greek ethical and social discourse.
Commonly rendered « shame », « modesty », or « respect », aidos is also notoriously one of the most elusive and difficult Greek words to translate. The essence of the concept is to be found in its relationship with Greek values of honour, in which context it can recognize and respond to the honour of both the self and others. It thus involves both self- and other- regarding behaviour, competitive and co-operative values. Despite this crucial relationship with systems of honour, however, the possession of aidos at no stage rules out the sort of commitment to internalized standards or ideals which we might associate with conscience.